PESSAC – Cité Frugès

La Cité Frugès – Le Corbusier est classée au Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis juillet 2016

Cité Frugès, 1924

La Cité Frugès est le prototype de cité standardisée dans les années vingt, d’une ambition inégalée à cette époque.

Le Corbusier et Pierre Jeanneret réalisent de 1924 à 1927 un lotissement expérimental de 51 maisons à Pessac. Baptisée Cité Frugès, du nom de son commanditaire, elle représente dans l’histoire du logement ouvrier une tentative ambitieuse, inégalée, au point de vue esthétique, technique, méthodologique et social.
La Cité Frugès illustre de manière incomparable cette approche expérimentale propre aux architectes modernes, et la volonté corbuséenne de transgresser les conventions et les savoir-faire routiniers. Esthétiquement, elle est l’une des premières cités de maisons individuelles ouvrières réalisées dans le monde selon les canons de la nouvelle esthétique moderne. Techniquement, elle est un chantier d’expérimentation de la standardisation du bâtiment. Socialement, le projet vise à sortir le logement ouvrier de l’image pittoresque, ou misérabiliste dans lequel il était généralement confiné.
L’innovation est d’abord conceptuelle. Les maisons sont conçues à partir d’un même module technique et spatial carré de 5 mètres de côté, et d’un type architectural de base baptisé B1L composé de deux niveaux d’une travée et demie. Le défi posé est celui de l’économie du projet par le recours à un module standard, sans tomber dans la répétitivité et la monotonie.
L’adjonction d’une ou de plusieurs travées supplémentaires conduit à l’élaboration de cinq types différents, de nombreuses nuances et variations enrichissant ce classement simplifié : les maisons à arcades ; les gratte-ciels ; les maisons en quinconce et maisons zig-zag ; deux maisons jumelles face à face ; une maison isolée dite Maison Vrinat.

L’ambition est encore de lier art et progrès social. Le commanditaire et ses architectes conçoivent l’habitat ouvrier comme une œuvre d’art. Les formes sont celles de l’avant-garde architecturale. Le Corbusier et Pierre Jeanneret usent d’une polychromie variée pour amplifier la conception purement plastique de ces formes primaires géométriques y compris à l’échelle urbaine du lotissement.

https://www.lepoint.fr/culture/la-cite-fruges-a-pessac-le-lotissement-avant-gardiste-de-le-corbusier-28-06-2015-1940580_3.php

En savoir plus: https://lecorbusier-worldheritage.org/cite-fruges/

Nature and imagination n° 1

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Composition

Tout l’univers visible n’est qu’un magasin d’images et de signes auxquels l’imagination donnera une place et une valeur relative ; c’est une espèce de pâture que l’imagination doit digérer et transformer.
Charles BaudelaireCharles Baudelaire ,
Curiosités esthétiques (1868), IX

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle… n°2

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Mes balades pendant le confinement!
1heure, 1km, 1photo

poème: Jacques Prévert           Yves Montant

Oh! je voudrais tant que tu te souviennes
Des jours heureux où nous étions amis
En ce temps-là la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu’aujourd’hui
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Tu vois, je n’ai pas oublié
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Les souvenirs et les regrets aussi
Et le vent du nord les emporte
Dans la nuit froide de l’oubli
Tu vois, je n’ai pas oublié
La chanson que tu me chantais

C’est une chanson qui nous ressemble
Toi, tu m’aimais et je t’aimais
Nous vivions tous les deux ensemble
Toi qui m’aimais, moi qui t’aimais
Mais la vie sépare ceux qui s’aiment
Tout doucement, sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Les souvenirs et les regrets aussi
Mais mon amour silencieux et fidèle
Sourit toujours et remercie la vie
Je t’aimais tant, tu étais si jolie
Comment veux-tu que je t’oublie
En ce temps-là, la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu’aujourd’hui
Tu étais ma plus douce amie
Mais je n’ai que faire des regrets
Et la chanson que tu chantais