Le lieu tire son nom de son premier propriétaire et fondateur, Jean-René Castan. Ouvert en 1890 au rez-de-chaussée d’un immeuble élevé au XVIIIe siècle par les architectes Gabriel père et fils. Capitaine de corvette et négociant en épices, Jean-René Castan y fait construire construit un univers inspiré des romans de pirateries et d’imagerie exotique.
J’adore la somptueuse marquise polychrome Art Nouveau
Une marquise de fer et de verre coloré, où le soleil se joue de la pluie, invite à pénétrer dans une grotte artificielle. Le rocher se développe sur un maillage de bois et de céramiques japonisants, en ce lieu où résonne l’appel du large et où naissent les multiples rêves d’un ailleurs inconnu.
Les murs sont ainsi recouverts de stalactites qui évoquent l’intérieur d’une grotte des fonds sous-marins. Le centre de la salle est occupé par un pilier en forme de palmier dont le feuillage s’épanouit au plafond. Fresques, mosaïques de fleurs des céramistes Boulangé et Cie conçus par l’architecte Tournier, ajoutent encore à la profusion.
Active à peine plus d’un an pendant l’Occupation, la base sous-marine de Bordeaux cristallise encore les souvenirs douloureux des heures sombres du Port de la Lune. Le bunker attire pourtant depuis les années 1960 des artistes, cinéastes, plasticiens et musiciens fascinés par l’esprit du lieu ” Mathieu Marsan, 2011
Certains y voient une arche contemporaine, symbole d’une nouvelle porte d’entrée à Bordeaux et en Nouvelle-Aquitaine, d’autres devinent un « M » majestueux
Un signe architectural fort
Implantée sur les berges de la Garonne à Bordeaux, sur l’emplacement des anciens abattoirs à l’extrémité de la halle Debat-Ponsan et à proximité de la gare Saint-Jean, la MÉCA est un signal urbain audacieux de 12 000 m2, 120 mètres de long et 37 mètres de haut. Ces formes monumentales respectent parfaitement les espaces professionnels (cage de scène, réserves, salles d’exposition, centres de ressources et de médiations, bureaux) tout en formant une boucle verticale qui intègre ces multiples usages dans un même élan. La dynamique du bâtiment est renforcée par un traitement topographique d’une partie de l’espace public avec un jeu d’escaliers et de rampes. L’asymétrie générale fait que le bâtiment regarde vers le Bordeaux historique vers l’Ouest tout en pointant vers le quartier Euratlantique vers l’Est.
Symbole d’une création vivante Ses jeux de géométries et ses lignes très affirmées confèrent au bâtiment un caractère cinétique, symbole d’une création vivante. L’arche, désaxé, donne l’illusion d’un bâtiment en mouvement, dont les perspectives et les points de fuite semblent se distordre à mesure que l’on s’en approche. Le résultat est puissant : le signe architectural est aussi marquant et esthétique dans l’espace qu’une sculpture monumentale. Alain Rousset, président de la Région, revendique d’ailleurs « le geste architectural brillant des architectes », à la hauteur du projet de regroupement des deux agences culturelles régionales et du Frac.
L’art dans la cité, la cité dans l’architecture Conçu comme une boucle grâce aux rampes en pentes douces qui permettent d’y accéder de chaque côté, le bâtiment s’organise autour d’un espace public, la chambre urbaine, spécialement imaginé pour accueillir une promenade. L’objectif est d’inscrire l’art dans la cité et d’inciter les citoyens à venir découvrir ses espaces d’expositions, son restaurant et sa terrasse culminant à 25 mètres d’où l’on pourra contempler le centre historique de Bordeaux et son port de la lune. En signe d’ouverture, cet espace de promenade urbaine sera accessible au public 24 heures sur 24, même lorsque la MÉCA sera fermée. De part et d’autres du bâtiment, des gradins forme le socle de la MÉCA. Enfin, la projection des usages ne dit pas encore quels seront les transformations et détournements qui y naitront, mais l’agilité du projet architectural laisse imaginer une insertion harmonieuse des pratiques urbaines dans ce nouvel espace public
Au cœur de la ville s’élève un des plus vieux beffrois de France , seul vestige des anciens remparts de la ville, dont les cloches rythment la vie bordelaise depuis le XIIIe siècle. En savoir plus: La Grosse Cloche, fondue en 1775 et pesant pas moins de 7.750 kg ! « Armande-Louise » (c’est son nom de baptême) sonne 6 fois par an
Le château Smith Haut Lafitte, est un domaine viticole de 67 ha, situé à Martillac en Gironde. Situé en AOC pessac-léognan, il est classé grand cru dans le classement des vins de Graves, depuis 1959.
Emblème du château Smith Haut Lafitte, le « lièvre » de Barry Flanagan, célèbre pour ses sculptures en bronze de cet animal souvent associé à Bacchus, trône au milieu des vignes
Le domaine est fondé en 1365 par la maison du Bosq qui nomme le vignoble Haut Lafitte. Au XVIIe siècle, l’Écossais George Smith rachète le domaine, qu’il renomme Smith Haut Lafitte, pour exporter vers l’Angleterre le vin en barriques. En 1842, le maire de Bordeaux, Duffour-Dubergier, hérite du château. En 1957, la maison Louis Eschenauer acquiert la propriété qui sera classée officiellement grand cru de Graves en 1953. De nombreux investissements sont alors fait dans l’exploitation (notamment la construction d’un chai souterrain) afin d’augmenter la production du domaine. Le domaine de 130 hectares, dont 67 sont plantés de vignes, est racheté en 1991 pour 250 millions de francs par Daniel Cathiard, ancien PDG de Genty-Cathiard1.